Protection contre les ravageurs

Les fourmis

Les fourmis ont une grande utilité dans la nature, c’est donc une espèce à préserver, mais il faut avouer que dans les jardins, elles pourront parfois être une plaie.

En période de semis lorsqu’elles emmènent vos graines dans leurs réserves, mais aussi pour sa propension à élever les pucerons qui eux ravageront très vite vos cultures.

De même les fourmis dans une maison amènent rapidement des problèmes lorsqu’on les retrouve dans nos réserves alimentaires.

Ces petites bêtes bien courageuses sont prêtes à tout pour remplir leur « grenier ». 

Notre but n’est donc pas de les détruire mais de les repousser et il existe plusieurs méthodes efficaces pour cela.

Je vous en propose quelques une ci-dessous


Le vinaigre ou le jus de citron 

Un citron coupé près d’une fourmilière, du jus de citron sur leur passage.

C’est efficace dans la maison mais aussi dans une moindre mesure en raison des pluies et des rosées dans le jardin.

A l’extérieur il faut donc renouveler plusieurs fois la pulvérisation d’eau citronnée ou de vinaigrée sur la fourmilière.


La craie

Écrasez de la craie et mettez-en un cordon autour de ce que vous voulez protéger ou en barrage pour couper leur sentier sachant qu’elles empruntent toujours la même route.


D’autres solutions

Des coquilles d’œufs, de la poudre d’os, du talc, des cendres de bois, du marc de café humide semblerait faire le même effet répulsif en l’épandant comme la craie.


Infusion de noyer

Pour l’avoir testé, lorsque les fourmis entrent dans la maison, je nettoie le sol ou la surface où elles circulent avec une infusion de noyer, cela les éloigne.

Mettez également des feuilles de noyer et des feuilles de tomates sur les fourmilières gênantes, les fourmis iront voir ailleurs.


Bande de glu

Sur les arbres fruitiers, mettez une bande de glu.

Certaines fourmis seront sacrifiées mais cela dissuadera les autres.


Plantes répulsives

 Il y a des plantes répulsives dont l’odeur gêne les fourmis par exemple le basilic, la lavande, les œillets d’Inde ou la menthe.


La mouche de l’oignon

Elle atteindra tous les alliacées (oignons, échalotes, ails, et même les poireaux).

Ce seront les larves qui feront des dégâts. De plus il y aura de 4 à 5 pontes par an.

Il sera important de pratiquer une rotation des cultures et de ne jamais utiliser de fumier frais.

Les échalotes et l’ail n’aimeront d’ailleurs pas du tout les terrains fraîchement fumés.

Employez un filet anti-insectes. 

Mais vous pourrez aussi saupoudrer les bulbes avec des poudres de roches avant de les planter.

Semez des carottes entre les rangs d’alliacées. Les deux variétés se protègeront mutuellement.

Les décoctions et les purins de tanaisie  ou de rue seront d’excellents insectifuges (répulsifs).

Si les insectes sont là, vous pourrez encore pulvériser une macération d’ail.


La mouche de la carotte

Elle atteindra la carotte mais aussi le céleri.

La femelle pond en été une cinquantaine d’œufs.

Les larves vont creuser des galeries dans les racines les rendant impropres à la consommation.

Là aussi, il sera important de pratiquer la rotation de culture.

Semez tôt pour récolter de bonne heure aussi.

Et il faudra impérativement éviter les fumures fraîches.

Couvrez vos planches avec un filet anti-insecte.

Arrosez avec la pomme d’arrosoir régulièrement de l’infusion de tanaisie ou de lavande.

Ou vous pouvez également couvrir vos plants de feuilles de fougère (ce que je pratique), de lavande, d’absinthe, de sauge ou de tanaisie fraîches.

Donc à renouveler souvent en période de ponte.

Et en cas d’infestation, traitez avec une décoction de sureau ou une macération de lavande.


Les rongeurs

Campagnols terrestres, campagnols des champs, mulots, une fois installés dans vos jardins feront des dégâts considérables (Poireaux à demi mangés, carottes grignotés, pommes de terre disparues, salades ou épinards couchés fanés).

Des galeries parfois à ciel ouvert, des monticules à la manière des taupes achèveront de vous persuader que les rongeurs ont investi votre espace potager.

Je ne vous cache pas que la lutte va être âpre.

D’autant que la pratique du paillis si utile a cet effet retors de faciliter la vie du campagnol.

La première chose sera de tout faire pour attirer les prédateurs naturels des rongeurs ou tout au moins leur donner la possibilité de les traquer.

Quels sont les prédateurs des campagnols et autres mulots ? 

Les chats, les renards, les fouines, les martres, les belettes, les hermines, les hérissons, les rapaces qu’ils soient diurnes ou nocturnes, les pies et les corbeaux.

Donc si vous avez des haies, des arbres autour de votre potager, surtout ne les coupez pas, ils serviront de reposoirs pour les oiseaux et dans le même esprit vous pouvez installer des perchoirs à rapaces dans votre jardin.

Pour les fouines et autres belettes, pensez simplement à mettre un petit tas de pierres pour les accueillir.

Des touffes herbeuses denses et hautes, surtout en hiver, une prairie près de votre jardin offre un abri aux campagnols et gêne la vision des rapaces. Donc si vous en avez la possibilité, fauchez l’herbe avant l’hiver .

Ensuite il faudra passer à l’offensive et traquer les galeries pour les détruire systématiquement.

Dès qu’une galerie sera repérée, détruisez-là à l’aide d’une grelinette ou d’une fourche-bêche.  

C’est un travail fastidieux mais à force d’être gêné, le rongeur fuira ailleurs.

Le campagnol sera fainéant si l’on peut dire et n’aimera pas beaucoup creuser des galeries, c’est pourquoi il occupera volontiers les galeries abandonnées des taupes.

Vous pourrez aussi asperger les galeries de purin  de sureau et d’euphorbe dont l’odeur particulièrement nauséabonde aurait un effet répulsif.

J’omets volontairement le ricin en raison de sa grande toxicité pour les mammifères.

Et ensuite, si l’infestation est massive et que les actions précédentes ne suffisent pas, il restera le piégeage.

Pour cela il faudra repérer une galerie récente car les plus anciennes sont rarement fréquentées.

Différents modèles vous seront proposés dans le commerce.

L’important est de les relever plusieurs fois par jour.

Les pétards pyrotechniques seront également employés.


Les taupes

D’abord il faut faire fi des rumeurs concernant ce magnifique animal au pelage doux comme du velours.

La taupe ne mangera pas vos plants, ni vos racines.

Si elle coupe par hasard une de vos racines, ce sera par accident parce qu’elle se trouve sur le chemin de sa galerie.

La taupe est une insectivore et vous débarrasse de très nombreux nuisibles dont des larves, des vers blancs, des cochenilles, des limaces…

Mais elle n’est pas hémophile non plus, contrairement à ce qu’une majorité croit, donc l’épine dans la galerie ne la tuera pas.

Vous pourrez bien sûr les piéger ou les détruire avec des pétards pyrotechniques, mais si la taupe fait ressembler votre pelouse ou votre potager à un champ de mine, elle n’en est pas moins très utile.

Elle contribue à la bonne qualité des sols en les drainant et en faisant remonter à la surface les couches profondes du sol.

D’ailleurs vous pourrez vous servir de la terre des taupinières pour améliorer le sol de votre jardin ou pour vos jardinières fleuries.

De plus si vous tuez la taupe, ces galeries inoccupées seront très vite envahies par des campagnols ou des mulots.

La taupe est dotée d’une ouïe fine et d’un odorat très développés.

C’est donc sur ces sens que nous allons axé notre lutte contre son envahissement en les repoussant et non en les détruisant.

Le purin de sureau ou d’euphorbe semble efficace tout comme une branche de sureau plantée dans la galerie.

Pour leur odorat fin, une touffe de poil de chien, peut faire fonction d’un  bon répulsif.

Une éolienne à taupe (bouteille dans laquelle vous aurez découpé 4 portes et que vous aurez installé sur une tige de fer plantée dans une galerie.

Le bruit émis par la bouteille qui tourne au vent les gêneront) est aussi efficace provisoirement. 

Toutes ces techniques vont la repousser un peu plus loin.

Si vous n’aimez pas vos voisins, petits à petits vous pourrez leur envoyer vos petites taupes ????

Au fond ce n’est que durant les mois hivernaux qu’elles travaillent, le reste de l’année elles sont assez discrètes.

Alors pourquoi ne pas les laisser vivre leur vie tranquillement en étendant régulièrement les taupinières ?

C’est ce que je fais.

Si toutefois elles investissent trop mon potager, je mets quelques éoliennes à taupes ce qui les font s’éloigner un peu de mon jardin.

Ce sont mes légumes qui la remercient parce que grâce à elles, moins de courtilières, moins de limaces et autres vers blancs viennent les grignoter.


En conclusion, pour éviter les ravageurs

Si vous visitez régulièrement votre jardin et faites le ramassage systématique des bestioles indésirables, si vous agissez de manière préventive, vous aurez rarement besoin d’employer des méthodes curatives.

En résumé contre les ravageurs, vous pourrez employer :

Des barrières physiques.

– Des voiles anti-insectes contre les mouches de la carotte, de l’oignon, la piéride ou les altises sur les choux et radis.

– Des colliers enduits de glu sur les troncs des arbres fruitiers contre les fourmis qui élèvent les pucerons.

– Des pièges contre les campagnols ou les limaces.

– Des pulvérisations de purins et autres extraits de plantes en répulsif ou traitements curatifs (orties contre les pucerons, tanaisie ou absinthe contre les altises).

– La lutte biologique Bacillus thurengiensis contre les chenilles, chrysopes contre les pucerons, nématodes contre les limaces.

– Des insecticides biologiques, des insecticides à base de pyrèthre s’attaquent au système nerveux des insectes, provoquant une paralysie immédiate et donc la mort dans les heures qui suivent.

TRÈS IMPORTANT Il faudra vous servir des insecticides biologiques qu’en tout dernier recours, car ils ne feront pas la distinction entre les ravageurs et les autres insectes, ce qui va une fois de plus créer un déséquilibre.


Et pour terminer je vous propose cette vidéo  SMAGGA Garon



Merci à Brigitte (Pestoune) pour son aide à la création de certains sujets.
Merci à Séverine (Sevylivres) pour les corrections de tous les sujets.

Une petite visite sur leur site serait la bienvenue. 
Merci pour elles. 


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5 réflexions au sujet de “Protection contre les ravageurs”

  1. Très bonne synthèse à mettre en pratique. Pour les taupes, je fais comme toi, je ramasse la terre qui est superbe pour faire des mélanges de rempotage.

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