Les champignons de couche

Champignons

Alphonse Allais « De tous les champignons, celui d’une voiture est encore le plus mortel. »

Jean Rigaux Pour cultiver le champignon de couche vous devez disposer d’un local où règne une obscurité la plus totale possible (cave, cellier, grange…), où la température est stable et comprise entre 10 et 15°, où l’humidité est modérée et constante.

Il y a des kits de culture fournissant le substrat et le mycélium dit « blanc de champignon » pour chaque espèce de champignon, vous permettant d’en cultiver une petite quantité facilement comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessous.

Selon les variétés, vous cultiverez sur bottes de paille pour strophaire (mais au jardin et pas en cave), sur terreau pour les champignons de couche dit de Paris, sur des bouts de bois pour les pleurotes, sur de la sciure ou des copeaux de bois pour les shiitakes.

Pour vos champignons de couche, il vous faudra donc du fumier, de la paille et de la terre dite de « gobetage » qui est constituée d’un mélange de tourbe noire et de calcaire et qui sert à conserver l’humidité.

Il existe différentes compositions de substrat composté.


Champignons en lamelles

COMPOSTAGE DU FUMIER

C’est l’opération la plus longue dans la culture des champignons de Paris.

Contrairement aux autres végétaux, le champignon ne peut pas se nourrir des éléments du sol.

Ainsi il a besoin de micro-organismes venant d’un fumier frais, le meilleur étant celui de cheval, pour rendre assimilables les éléments du sol.

Ces micro-organismes vont augmenter la température du fumier de cheval ce qui va en quelque sorte pasteuriser le sol en tuant une partie des contaminants, ne gardant que la flore microbienne nécessaire à la décomposition de la paille.

Il faut 3 semaines en moyenne pour composter du fumier.

Une fois par semaine secouez le fumier à la fourche et arrosez-le légèrement en surface.

Il sera près lorsqu’il sera brun et qu’il dégagera un parfum de champignon.

Il ne faut pas moins d’un mètre cube de fumier pour le compostage car s’il y en a moins, il fermenterait mal.

Le surplus vous servira à amender votre jardin.


« ENSEMENCEMENT » OU INOCULATION DE VOTRE SUBSTRAT 

Remplissez une caisse du fumier composté en tassant bien et en formant un dôme.

Attendez quelques jours pour que la température du fumier redescende aux environs de 25°.

Pendant ce temps placez le blanc ou lardon durant 6 à 8 jours à température chaude et à l’humidité d’une couche provisoire afin de lui faire prendre son activité.

Introduisez votre mycélium dans le fumier à 5 cm de profondeur et à 25 cm en tous sens.

Faites un trou avec la main, déposez le lardon dedans, rebouchez et tassez.

Cette opération s’appelle le lardage.


CULTURE

Au bout d’une dizaine de jours, vous verrez apparaître des petites tiges blanches.

Lorsque ces tiges auront recouvert tout le fumier au bout de 3 semaines environ, recouvrez-les de 2 cm de terre de gobetage.

Tassez délicatement et humectez avec de l’eau tiède.

Cinq semaines après, vous pourrez récolter vos champignons et ce pendant trois mois environ à raison d’une cueillette tous les deux jours.

Pour ce faire, il suffit d’effectuer un léger mouvement de torsion, ils se détacheront facilement. 

En savoir plus


Et pour terminer je vous propose cette vidéo Rustica l’hebdo jardin


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Merci à Brigitte (Pestoune) pour son aide à la création de certains sujets.
Merci à Séverine (Sevylivres) pour les corrections de tous les sujets.

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Merci pour elles. 

3 réflexions au sujet de “Les champignons de couche”

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