Le poirier

Le poirier avec ses poires
La culture du poirier

PRÉSENTATION

Le poirier est un arbre fruitier très répandu et très facile à cultiver.

Son entretien est modéré.

Son besoin en eau est moyen.

Dans les régions montagneuses il peut être cultivé jusqu’à 1000 mètres d’altitude et résiste à des températures hivernales pouvant atteindre -20°.

A la saison printanière sa floraison illumine votre verger ou tout autre emplacement comme par exemple votre jardin d’agrément.

Il fait partie de la famille des Rosacées qui comprend plusieurs centaines de variétés.

Sa hauteur ira de 6 mètres pour les plus petits sujets à une dizaine de mètres environ pour les plus grands.

Certaines variétés comme la Williams ou la Guyot sont auto-fertiles.

Il est donc conseillé de pratiquer une pollinisation croisée pour une meilleure fructification.

Vous pouvez installer à son pied des plantes mellifères qui attirent toutes sortes de butineurs.

Malgré cela, je vous conseille de cultiver deux espèces différentes qui doivent fleurir en même temps.

De cette manière vous mettez les meilleures chances de votre coté afin d’obtenir une très bonne fructification.

Cultivé dans de très bonnes conditions le poirier a une durée de vie de 200 ans environ.


CULTURE

La plantation du poirier doit s’effectuer du mois de novembre au mois mars hors période de gel, d’humidité importante et de très grosse chaleur.

Choisissez-lui un emplacement ensoleillé et à l’abri des vents forts.

Il se plait sur un sol lourd (argileux même un peu caillouteux), riche, profond ainsi que sur un sol plus léger (sableux ou limoneux) du moment que ce dernier soit bien drainé.

Évitez ceux qui sont trop calcaires.

Il ne supporte pas les sols trop secs ainsi que ceux qui ont tendance à trop retenir l’humidité.

A vous de trouver un juste équilibre.

Lors de sa plantation apportez-lui une brouette de compost bien décomposé ou bien un seau de fumier déshydraté.

Pour une culture en pleine terre, faites un trou à l’aide d’une bêche-plate afin que les parois soient bien droites en aplomb.

Faites-le de 80 centimètres de coté et autant en profondeur.

Après, en fonction du volume du système racinaire vous pouvez réduire cette dimension.

Quand votre trou est terminé, à l’aide d’une petite griffe grattez en profondeur au fond de ce dernier afin de bien ameublir le support pour favoriser l’enracinement.

Coupez les racines qui ont souffert lors de l’arrachage en effectuant des coupes nettes à l’aide d’un sécateur ou d’un bon ciseau bien affûté.

Cela évite la contamination de certains champignons qui se forment la plupart du temps sur le bout des racines blessées.

Et par conséquent cela permet une meilleure reprise.

N’oubliez pas que le point de greffe doit toujours se situer juste au-dessus de la surface du sol.

Avant de positionner votre sujet dans le trou installez-lui un bon tuteur au milieu de ce dernier.

Ensuite disposez votre poirier dans le trou bien à la verticale.

Attachez-le avec un lien sur le tuteur sans trop le serrer mais de façon qu’il soit bien stabilisé.

Rebouchez le trou avec la terre extraite.

Avant de terminer le rebouchage dès les premières pelletées secouez-le un peu afin que la terre descende bien entre les racines.

Terminez le rebouchage et tasser un peu avec vos pieds, arrosez-le copieusement et paillez-le.

Je vous conseille de laisser le tuteur au moins pendant 2 ans afin de permettre à votre poirier de bien se stabiliser en laissant suffisamment de temps à son système racinaire pour s’étaler dans de bonnes conditions.

Vous pouvez également cultiver le poirier en bac ou bien en pot en prenant soin de vous procurer une variété naine qui doit atteindre 2 mètres maximum au bout de 7 ans.

En règle générale ces variétés sont auto-fertiles et sont assez résistantes aux maladies. 


Une poire, fruit du poirier
Une poire, fruit du poirier

ENTRETIEN

Le poirier vous demande un entretien surtout les premières années.

A partir du mois de décembre et avant le 15 mars vous devez pulvériser du pur jus de consoude sur tout le tronc et sur tous les rameaux en remplacement de la bouillie  bordelaise ce qui est un traitement très naturel.

Ce dernier doit être renouvelé 2 à 3 semaines plus tard.

Effectuez cette opération lors d’une journée sans vent.

Quand ces deux pulvérisations sont effectuées vous devez ensuite badigeonner le tronc et le début de tous les rameaux avec du blanc arboricole.

Cela protége votre poirier des parasites comme par exemple la cochenille, de certains champignons ainsi que des mousses et éventuellement des lichens.

Je vous conseille de vous munir de gants et de lunettes de protection car malgré que ce soit un produit naturel, une irritation de la peau est toujours possible.

Pendant la première année de sa plantation arrosez-le régulièrement et principalement lors de la formation des fruits et pendant les périodes chaudes de la saison estivale afin qu’il puisse donner le meilleur de lui-même.

Utilisez de préférence une eau non calcaire et à température ambiante.

Si vous ne savez pas si votre poirier a besoin d’un apport nutritif, observez son feuillage.

S’il est épais et foncé c’est que tout va bien.

L’arbre puise dans le sol la nourriture qui lui est nécessaire.

Par contre si vous observez que les feuilles  sont d’un vert jaunâtre, effectuez un apports de sang desséché ou bien encore de la poudre de corne torréfiée ce qui permet d’apporter à votre arbre l’azote nécessaire afin de compenser cette carence.

A chaque saison automnale épandez un fertilisant organique naturel au pied de votre poirier.

Enfouissez-le superficiellement à l’aide de votre fourche-bêche en évitant de blesser le système racinaire.

Pendant les premières années maintenez propre le pied de votre poirier.

Le paillage est très utile pour limiter les diverses pousses de plantes sauvages.

N’hésitez pas à pratiquer un éclaircissement des fruits ce qui permet de faire grossir d’avantage ceux qui resteront sur l’arbre.

Si toutefois votre poirier est situé plein vent, il est inutile d’effectuer cette opération car elle se fera naturellement.

Sa taille doit être effectuée pendant la saison hivernale.

Vous devez vous munir d’un coupe-branche ou bien d’un sécateur bien affûtés.

Effectuez des coupes précises, nettes et toujours en biseau afin que l’eau de pluie ne s’infiltre pas dans les coupes.

Suivant l’espace dont vous disposez vous pouvez lui donner la forme que vous souhaitez en fonction de la taille que vous pratiquez.

Vous savez que vous n’allez jamais cueillir vos poires à 8 ou 10 mètres de hauteur.

Alors, pensez à le rabattre dès la première année.

Je vous conseille une hauteur maximum de 3m50 afin qu’un simple escabeau vous suffise pour cueillir les poires.

Vous pouvez lui donner différentes formes en gobelet, en espalier, en tige-haute, en fuseau, en demi-tige ou bien encore en palmette.


PARASITES & MALADIES

Le poirier est sensible quasiment à toutes les maladies du pommier comme par exemple la tavelure, l’oïdium, la rouille grillagée, le carpocapse, le feu bactérien, l’araignée rouge, les tigres et le phytopte.

Il peut aussi être envahi par le bupreste, la larve de tenthrède, le psylle qui est un insecte homoptère piqueur-suceur et contaminé également par la maladie du corail, la verticilliose et la fumagine.

Et pour terminer il peut également être victime de la chlorose.


MULTIPLICATION

Le poirier pourra se multiplier par greffage en fente.

Je vous invite à consulter cet article Greffe du poirier en fente


ASSOCIATIONS

Le poirier peut  être associé avec la monnaie du pape.

Les tulipes fleurissent en même temps que lui.

C’est judicieux d’en cultiver à son pied afin d’obtenir un très bel effet.

Si vous possédez un verger, vous pouvez alterner les pommiers et les poiriers en espalier par exemple.

Le kaki et le nashi peuvent s’associer avec le poirier William de préférence.


Et pour terminer je vous propose cette vidéo de la chaine YouTube  Rustica


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4 réflexions au sujet de “Le poirier”

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